• Le 1er Séminaire / Colloque doctoral francophone en ligne «Les sciences humaines et sociales à l’heure du numérique : qui est le peuple» du Collège Européen Francophone en Sciences Humaines et Sociales
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    Le 1er Séminaire / Colloque doctoral francophone en ligne

    « Les sciences humaines et sociales à l’heure du numérique : qui est le peuple »

    du Collège Européen Francophone en Sciences Humaines et Sociales

    organisé dans le cadre du Projet de l’Alliance 4EU+ « Dimension Francophone »

    les 18-19 mars 2021

     

    Le développement de l’informatique et du réseau Internet a provoqué un grand bouleversement des sociétés, de notre rapport à l’information et de nos pratiques quotidiennes. Il en est de même pour la recherche, notamment pour les sciences humaines et sociales : la « révolution numérique » a forcé à repenser les problématiques et les méthodologies de recherche ainsi qu’à en trouver des nouvelles, plus adaptées. En même temps, les repères traditionnels des activités académiques (espace, divulgation du savoir, institutions, etc.) changent diamétralement à l’échelle mondiale.

    Depuis ses origines, l’informatique est un outil pour les sciences humaines et sociales, mais l’accélération de l’utilisation des techniques numériques au cours de la dernière décennie affecte profondément les pratiques et le rapport à la science aussi bien des milieux académiques que des personnes non-initiées au monde savant. Le numérique, dans son développement rhizomatique, n’est plus uniquement un outil de recherche mais devient également un objet d’étude, ainsi qu’un terrain, un instrument et une méthode (Bourdeloie, 2014). A travers la navigation hyperdocumentaire et l’accès ouvert (open access), l’impératif numérique ouvre de nouveaux types de raisonnement et des voies des connaissance. Néanmoins, ces technologies ne peuvent que démultiplier et prolonger la réflexion scientifique, sans jamais la remplacer (Wieviorka, 2013). La modélisation et la programmation informatiques permettent de visualiser et d’imager des concepts et des connaissances abstraites, mais cette production peut devenir éphémère si son application de codage devient obsolète (Grau, Hoth, Wandl-Vogt, 2019) ou en cas d’incompatibilité entre interfaces différentes (Plantin, Monnoyer-Smith, 2014). Et même si la visualisation est réussie, elle ne peut pas exister en soi sans avoir un fondement clair dans l’interprétation et l’analyse des sciences humaines (Drucker, 2011). 

    Nous proposons de mener une réflexion méthodologique, épistémologique et conceptuelle sur le numérique et d’effectuer des études de cas dans différents domaines de recherche appartenant à l’univers des sciences humaines et sociales, en se concentrant autour d’un thème fédérateur – le peuple. Nous invitons les propositions de réflexion concernant le peuple dans tous les sens du terme : en tant que construction politique, sociale, nationale, géographique, linguistique ou ethnique. D’une certaine façon, l’avènement du numérique dans la société a rendu visible et tangible une population (Lévy, 1997), l’enjeu est de réfléchir à la manière dont la dimension numérique impacte ces multiples constructions. A l’heure des Big Data et de l’individualisation des expériences numériques, les frontières de la notion de peuple s’effacent progressivement, notamment avec la nouvelle génération née à l’ère du numérique et qui peut être définie comme une « génération globale » (Tubella, 2015). De même, le tournant numérique permet à des milieux économiquement et socialement défavorisés d’avoir une visibilité plus forte, par exemple, à travers les pratiques liées à l’utilisation des téléphones portables (Allard, 2017). Dans les champs sociologique, ethnographique et anthropologique, il devient difficile d’utiliser uniquement une méthodologie empirique, puisqu’avec le développement des techniques d’information et de communication, l’objet d’étude n’est pas figé et se trouve en mouvement et changement permanent. Même si pour l’historien le corpus reste défini par les sources et les archives, les techniques numériques ouvrent une multiplicité des choix d’approche et des usages, qui permettent de visualiser et ancrer sa recherche, tout en exigeant une justification claire de ces choix et l’intégration de ces analyses dans un champ transdisciplinaire (Costa, 2012). 

    Nous avons invité des doctorants francophones en sciences humaines et sociales venant de différentes universités à présenter leurs recherches lors de cette conférence qui se veut ouvert et interdisciplinaire ; elle est consacrée à un problème contemporain qui touche à tous nos domaines d’activité et qui devient de nos jours un sujet d’étude important. L’événement fait partie du nouveau Collège Européen Francophone en Sciences Humaines et Sociales organisé par les partenaires de 6 universités européennes dans le cadre du projet éducatif 4EU+ « Dimension Francophone » et accueilli par le Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie. Le CCFEF, fondé en 1958 par Michel Foucault, est une unité franco-polonaise de recherche et de coopération universitaire en sciences humaines et sociales ainsi qu’un lieu d’accueil de chercheurs francophones en Europe Centrale; son activité repose sur des projets de recherche scientifique interdisciplinaires et sur l’éducation basée sur la recherche.

    Conseil scientifique : prof. Maciej Abramowicz (Université de Varsovie) – Président du Conseil scientifique, dr Nicolas Maslowski (Université de Varsovie), prof. Xavier Galmiche (Sorbonne Université), prof. Iwona Pugacewicz (Sorbonne Université), prof. Eva Beránková (Université Charles), prof. Sven Externbrink (Université de Heidelberg), prof. Marco Modenesi (Université de Milan), prof. Chiara Molinari (Université de Milan), prof. Jørn Boisen (Université de Copenhague), prof. Lisbeth Verstraete-Hansen (Université de Copenhague)

    Comité d’organisation : prof. Maciej Abramowicz (Université de Varsovie), dr Alicja Jaworska (Université de Varsovie), dr Nicolas Maslowski (Université de Varsovie), dr Marija Podzorova (Université de Varsovie)

     

    PROGRAMME

    Le jeudi 18 mars 2021

    Lien d’accès : https://meet.google.com/jkb-nmnm-izo 

    9h00-9h30 Ouverture

    prof. Maciej Abramowicz (Université de Varsovie), prof. Christophe Paoli (Attaché de coopération scientifique et universitaire de l’Ambassade de France en Pologne), dr Nicolas Maslowski, dr Alicja Jaworska, dr Marija Podzorova (Université de Varsovie)

    9h30-11h00 1. Ces mots numériques qui font le peuple

    Président de séance et discutant : prof. Michel Perottino (Université Charles)

    Discutant : dr Nicolas Maslowski (Université de Varsovie)

    Patrycja Pichnicka-Trivedi (Université de Varsovie) : Populisme au temps du numérique

    Idriss Miskine Buitchocho (Université de Paris) : Les cybernautes, acteurs de la dynamique constructiviste d’un peuple numérique ? Une approche sociopolitique

    Thais Barbosa de Almeida (Université de Limoges) : La parole politique sur Twitter en direction du peuple : le cas de « Lula » au Brésil

    11h00-13h00 2. Les transformations sociales

    Président de séance et discutant : prof. Christophe Paoli (Université de Corse, Ambassade de France en Pologne)

    Discutante : dr Zuzanna Kozłowska (Université de Varsovie)

    Michał Górnik (Université de Varsovie) : Une société numérique équivaut-elle à une société plus accessible ?

    Camilla Salvatore (Université Charles) : « Romskiyat zhivot – bolen, kalen i kratŭk ». L’impact du numérique sur la marginalisation des Roms d’Europe

    Beata Kozielewicz-Kutrzepa (Université de Varsovie) : Le nouveau projet de loi relatif à la bioéthique dans le contexte du code civil français

    Katarzyna Stokłosa (Université de Varsovie) : L’intelligence artificielle au service du droit. L’utilisation de l’intelligence artificielle dans les procédures pénales

    14h00-15h00 3. L’homme et la société aujourd’hui

    Président de séance et discutant : prof. Maciej Abramowicz (Université de Varsovie)

    Discutant : dr Jérôme Heurtaux (CEFRES)

    Mélusine Martin (Sorbonne Université, James Cook University) : Et si nous étions la nature ? Comprendre les relations humain-nature à l’ère du numérique

    Anna Luňáková (Université Charles) : Problèmes numériques et concepts de présence, virtualité et actualité dans la philosophie française contemporaine

    15h00-17h00 4. Numérique et Méthode des sciences sociales I : 

    comprendre les migrations

    Présidente de séance et discutante : prof. Catherine Gousseff (EHESS)

    Discutante : prof. Iwona Pugacewicz (Sorbonne Université, Université de Varsovie)

    Olga Gheorghiev (Université Charles) : Travail de terrain sur les réseaux sociaux : opportunités et limites

    Felipe Kaiser Fernandes (EHESS, CEFRES) : La mondialisation par le bas et la gestation d’un peuple européen nomade : une ethnographie du marché de Sapa à l’ère du numérique (Prague, République tchèque)

    Nina Bilal (Université de Varsovie) : Quels sont les déterminants de l’intention entrepreneuriale des immigrants et des réfugiés ? Le statut migratoire a-t-il un impact sur l’intention entrepreneuriale? Analyse quantitative dans le cas de la Suède

    Aneta Krzyworzeka-Jelinowska (Université de Varsovie) : Les nouvelles technologies dans les recherches sur les migrations multiples. À la recherche d’une nouvelle qualité

    17h00-18h00 5. Numérique et Méthode des sciences sociales II : 

    Analyse et contenu des discours

    Présidente de séance et discutante : dr Alicja Jaworska (Université de Varsovie)

    Discutante : dr Kinga Torbicka (Université de Varsovie)

    Jean-Marie Ntahimpera (Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest) : Les usages des blogs au Mali : Une analyse de contenu de 35 blogs maliens

    Angela-Gabriela Pop (Université Babeș-Bolyai de Cluj-Napoca) : Facettes du discours dans la lecture du blog

     

    Le vendredi 19 mars 2021

    Lien d’accès : https://meet.google.com/xdt-macv-pwv 

    9h00-10h30 6. Enseignements à l’heure du numérique

    Présidente de séance et discutante : dr Agnieszka Dryjańska (Université de Varsovie)

    Discutante : prof. Lisbeth Verstraete-Hansen (Université de Copenhague)

    Anna Iwanowska (Université de Varsovie) : Comment mesurer la compétence sociolinguistique dans la didactique des langues – outils, défis, recommandations

    Mohammed Taha Nid (Université Mohamed Khider-Biskra) : L’enseignement hybride à l’ère du numérique : Le point sur la pratique de classe inversée (co-auteur de la communication : dr Mounir Dakhia, Université Mohamed Khider-Biskra)

    Luiz Miranda (Université Charles) : Herméneutique, culture numérique et éducation : formation des enseignants à l’ère des technologies numériques

    10h30-12h00 7. Art et numérique

    Présidente de séance et discutante : prof. Eva Beránková (Université Charles)

    Discutante : dr Marija Podzorova (Université de Varsovie)

    Radek Karkovský (Université Charles) : Jean-Philippe Toussaint et le numérique : l’influence des nouvelles technologies sur son œuvre

    Carlo de Nuzzo (Sciences Po Paris) : La digitalisation, nouveau levier de démocratisation des biens culturels et médiatiques ?

    Augustin Amadoudji Sourou (Sorbonne Université) : Les dieux en image au Château Musée Vodou de Strasbourg : nouvelles méthodes de recherche et d’accès universel au patrimoine culturel immatériel en contexte de pandémie de la COVID-19

    12h00 La finale du concours Ma Thèse en 180 secondes Pologne

    13h00-14h00  Conclusions générales

    14h00-16h00 Atelier de recherche : synthèse des débats, questions transversales, ouvertures

    Modéré par dr Jérôme Heurtaux (CEFRES).

    L’événement réservé aux participants du colloque.